« Modularité » : c'est l’argument que met en avant la marque Agrisem pour définir la gamme de semoirs directs Boss, disponible avec quatre écartements différents entre rangs et plusieurs dimensions de trémie. Pour sa démonstration à Innov-Agri, l’équipe commerciale présentait le mBoss, un modèle compact de 3 m de largeur. Construit à Ancenis, entre Nantes et Angers, ce semoir se caractérise par son élément semeur, composé d'un seul disque ouvreur doublement incliné par rapport à la verticale et au sens d’avancement. L’objectif ? Soulever une bande de terre sans exercer de pression sur la zone semée, notamment en conditions humides. À la face extérieure de ce disque, le constructeur a accolé une roue en caoutchouc. Celle-ci évolue sur un support libre, désaxé par rapport au centre du disque, qui la laisse remonter en cas de contact avec une pierre. Cette roue nettoie la surface du disque et maintient la bande de terre soulevée et les débris végétaux pour qu’ils ne soient pas happés vers le sillon. Les graines sont déposées dans le fond, avant que la terre ne les recouvre par gravité. Ainsi, l’horizon superficiel n’est pas bouleversé, ce qui limite le risque de germination de mauvaises herbes.
Parallélogramme et vérin de terrage
À l’arrière, chaque élément se termine par une seconde roulette. Celle-ci rappuie la terre sur les graines et sert aussi de jauge pour la profondeur de semis. Chaque élément est monté sur un parallélogramme avec vérin de terrage hydraulique pour replacer immédiatement le disque à la bonne profondeur en cas de contact avec un gros caillou. Le disque ouvreur travaille en ripage permanent. Il demande peu de puissance : 80 ch pour ce modèle de 3 m et de 150 à 160 ch pour une version de 6 m. Autre avantage mis en avant par le constructeur : les roulements ainsi que les paliers s’usent peu, car l’effort est réduit. En semis direct, c’est la roulette de rappui à l’arrière de l’élément qui détermine la profondeur de sillon. L’utilisateur peut également coupler le disque ouvreur à la roue latérale. Cette pratique s'avère intéressante pour les chantiers sur sol préparé en technique culturale simplifiée (TCS), le disque n’ayant pas besoin de pression pour pénétrer dans le sol. Dans ce cas, la roue latérale est moins sujette aux oscillations dues aux débris végétaux.
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Elle est aussi plus proche de la descente de graine, ce qui assure une bonne régularité de la profondeur. Les trémies proposées par le constructeur offrent, pour leur part, plusieurs volumes allant de 1 600 à 3 200 L. Elles sont systématiquement divisées en deux compartiments de même capacité. Chacun d'eux dispose de sa propre distribution électrique indépendante avec transport pneumatique des graines. L’agriculteur peut utiliser sa trémie frontale ou ajouter deux autres trémies pour les petites graines, de l’engrais ou des granulés de traitement. Il est également possible de monter une ou deux cuves pour produits liquides.