Chantier de ramassage de paille  Arcusin : ramasser les balles carrées au champ à l'autochargeuse

L’ETA presse environ 15 000 bottes par an et gère la mise en tas en bout de champ dans une majorité de chantiers.
L’ETA presse environ 15 000 bottes par an et gère la mise en tas en bout de champ dans une majorité de chantiers. (©D.L.)
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Mathieu Guérin, agriculteur et entrepreneur dans la Vienne, utilise depuis deux ans une remorque convoyeuse Arcusin AutoStack XP 54T. Cette machine ramasse les balles carrées par paquets de 12, que le chauffeur dépose ensuite en bout de champ, avec un débit plus élevé qu’un télescopique.

Installé à Anché, dans la Vienne, sur une exploitation de polyculture-élevage de 140 ha, Mathieu Guérin gère un troupeau de 400 chèvres laitières. Parallèlement à la conduite de sa ferme, il a développé une activité de prestation de pressage avec une presse haute densité. Chaque année, il réalise environ 15 000 bottes pour différents clients de son secteur. La plupart du temps, il s’occupe aussi de la mise en tas en bout de champ. C’est ce qui l’a amené à s’intéresser à la remorque groupeuse de balles Arcusin. Après l’avoir testée toute une saison en location en 2022, il a franchi le pas l’année suivante en achetant le matériel.

Mathieu Guérin, installé en polyculture-élevage dans la Vienne, estime qu’avec son autochargeuse il peut suivre deux, voire trois presses en même temps. (© D.L.)

Rangement automatisé

La remorque possède un convoyeur ramasseur déporté sur le côté droit quand la machine est au champ. Ce dernier possède quatre chaînes ameneuses qui se déclenchent automatiquement au contact de la botte. Celle-ci est ainsi happée instantanément et trouve sa place sur la remorque sans intervention du chauffeur. En effet, une fois la botte disposée dans le convoyeur, celui-ci se relève et pivote de 90° afin de la pousser sur une table placée à l’avant de la remorque.

Première étape du chargement : faire monter la botte dans le convoyeur latéral. Le chauffeur gère la phase d’approche en ralentissant au moment du chargement. (© D.L.)
La deuxième étape est automatique : le convoyeur pivote de 90°, et la botte est poussée sur une table horizontale à l’avant de la remorque. (© D.L.)

Cette première botte est ensuite repoussée en arrière, au fond de la table, par un piston. Cela libère la place pour une deuxième botte, que le chauffeur a eu le temps de ramasser pendant cette opération et qui vient se loger contre la première. La table bascule alors de 90° vers l’arrière pour poser la pile constituée de ces deux bottes sur la partie arrière de la remorque. Cette première pile est retenue par deux grandes pales verticales à l’arrière, ainsi que par des ridelles sur les côtés qui assurent le bon alignement du futur tas. Pendant ce temps, le chargement se poursuit, et une nouvelle pile de deux bottes vient pousser la précédente vers l’arrière, et ainsi de suite jusqu’à la sixième pile.

Quand deux bottes se trouvent sur la table, celle-ci se relève pour former une pile qui est poussée vers l’arrière de la remorque. Ce cycle est lui aussi automatisé. (© D.L.)

En effet, malgré ces précautions, l’ETA a déjà cassé l'une des chaînes du convoyeur. Mais, avec seulement trois chaînes sur quatre, la machine fonctionnait quand même.

Ces deux pales à l’arrière maintiennent les bottes. (© D.L.)

Une fois la remorque remplie, vient l’étape du déchargement. Déposer le premier tas est toujours la phase la plus délicate. Pour éviter qu’il ne bascule, Mathieu Guérin préfère démarrer par un premier dépôt de huit bottes seulement, soit deux fois quatre hauteurs, qui serviront à maintenir les six étages du deuxième déchargement. Le chauffeur recule la remorque à l’emplacement choisi et benne le tout vers l’arrière. Lors du basculement, les bottes ne glissent pas puisqu’elles sont retenues par les deux pales qui se retrouvent alors sous le tas. Dès l'instant où le tracteur avance, un piston situé dans le châssis de la remorque se déplie hydrauliquement pour retenir les bottes le temps de retirer les pales situées sous le tas de paille. Après le déchargement, le chauffeur peut aller chercher douze bottes supplémentaires.

Le chauffeur recule et benne la remorque afin de poser son chargement au sol. Par précaution, la première pile, qui sert de base au reste du tas, ne présente que quatre étages. (© D.L.)
Un piston intégré dans le châssis à 1 m du sol environ maintient les bottes pendant que la remorque avance et que les deux pales situées sous le tas sont libérées. (© D.L.)

Facile d’entretien

Au niveau du fonctionnement, l’utilisateur a peu de remarques à faire. La remorque est équipée de sa propre centrale hydraulique. La console en cabine est simple d’utilisation. Avant le début du chantier, le chauffeur indique la hauteur des bottes afin de paramétrer le chargement. Ce modèle peut ainsi recevoir 2 x 6 bottes de 80 ou 90 cm de hauteur, ou bien 2 x 7 bottes de 70 cm. La console intègre un compteur pour connaître le nombre de bottes chargées pendant la journée, avec un cumul sur la saison. L’entretien est facile, sans contrainte particulière. Les essieux possèdent un freinage pneumatique, avec une homologation sur route à 40 km/h.

En cabine, la console du constructeur gère le placement des bottes dans la remorque, sans intervention du chauffeur. (© D.L.)

« C’est une machine vraiment pratique, confie Mathieu Guérin. Pour le déchargement, j’aimerais placer une caméra à l’arrière car, en reculant, je ne vois pas exactement où est le tas. Cela faciliterait les manœuvres, mais je n’ai pas encore trouvé le bon endroit pour la fixer. Avec cette remorque, je peux suivre deux, voire trois presses dans le même champ. Le débit est beaucoup plus rapide qu’avec un télescopique équipé d’une fourche à quatre étages. Autre avantage : le chargement s'effectue dans le sens de la culture, et non en perpendiculaire. Cela évite de franchir sans arrêt les traces du pulvérisateur, c’est beaucoup plus confortable pour le chauffeur et moins agressif pour le matériel. »

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