Après un incendie survenu en 2014, Luc Grimoux, gérant de l’ETA éponyme, et son épouse, Delphine, ont construit des bâtiments neufs à Montjean, dans la Mayenne. Pour garantir le confort et la sécurité au travail, des idées d’aménagement ont progressivement mûri avec l’implication des sept salariés. Cette réflexion a servi de base de travail dans le cadre d’un contrat de prévention signé avec la MSA Mayenne Orne Sarthe. L’organisme a assuré un accompagnement technique et financier permettant à l’entrepreneur de concrétiser ses projets et d’en mener d’autres à terme. « Cet accompagnement de la MSA a enrichi notre réflexion et conforté notre souhait d’intégrer des équipements de sécurité. Nous avons notamment visité d’autres entreprises, et ces retours d’expérience ont fait émerger des idées. Sensible à cette thématique de la prévention, j’ai aussi associé mes salariés qui ont été force de proposition sur les points à améliorer. La sécurité fait partie intégrante du management de l’entreprise », souligne Luc Grimoux. L’entreprise dispose désormais d’un atelier de 450 m2 accolé au bâtiment administratif ainsi que d’un bâtiment de stockage des matériels de 850 m2, implantés sur un terrain de 9 000 m2 adapté à l’évolution du parc de matériels. Au sein de l’atelier, un portique de 12 m de large permet l’entrée en maintenance de matériels et d’équipements de grande largeur, et une porte de 6 m donne accès à une aire de lavage.
Un atelier pratique et bien équipé
Un pont roulant installé sur les 17 m de large du bâtiment et circulant sur des rails de 24 m de long facilite le levage et le transfert de charges pouvant atteindre 2,5 t. Des enrouleurs à air et électriques sont disponibles à proximité des différents postes de travail identifiés. Les salariés disposent de chariots dotés de pompes pneumatiques et de compteurs pour s’approvisionner en huiles, récupérées dans une fosse spécifique après usage. Au sol, le choix s’est porté sur un béton avec une finition quartz pour en faciliter le nettoyage. Deux zones de stockage, l’une au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage, permettent de ranger l’outillage et les pièces de réparation selon leur fréquence d’utilisation et ainsi d’optimiser le travail. « Nous avons également raisonné la circulation des matériels à l’extérieur et mis en place une aire de lavage couverte adossée à l’atelier intégrant un système de récupération des eaux pluviales. Des matériels de transport et de récolte ont été dotés de caméras de recul. Les locaux administratifs contribuent aussi au bien-être et à la convivialité », complète l’entrepreneur.
« Ce contrat de prévention montre à l’équipe et à nos clients que la structure est attentive au confort et à la sécurité des salariés. Lors des entretiens annuels, ces derniers évoquent la qualité des équipements d’atelier, et cela se répercute sur la qualité du travail », met en avant Delphine Grimoux. Outre les gains en confort et en temps de travail, les aménagements effectués favorisent le travail en autonomie des employés qui bénéficient ainsi d’une montée en compétences.
Contribuer à l’attractivité de l’entreprise
Conduit de 2016 à 2020, le contrat de prévention est le fruit d’un diagnostic et d’échanges fructueux entre Guillaume Godefroy, conseiller en prévention à la MSA Mayenne Orne Sarthe, l’entrepreneur et ses salariés. « L’enjeu de ces contrats de prévention est de limiter les accidents du travail. Les déclarations d’accident nous montrent notamment la fréquence des cas liés à l’intervention en hauteur et au port de charges. Nous réfléchissons ainsi avec l’entrepreneur et ses salariés à la mise en place de bonnes conditions de travail pour y remédier, tout en leur apportant notre approche réglementaire. Cela permet de développer la culture de prévention de l’entreprise », témoigne le conseiller de la MSA. Ce nouvel outil de travail moderne et sécurisé représente une véritable vitrine pour l’entreprise susceptible de la rendre plus attractive. « Cela facilite d’autant plus le recrutement et la fidélisation des salariés, ce qui n’est pas négligeable dans un contexte où la main-d’œuvre est parfois difficile à trouver. De plus, ce nouvel outil de travail nous a incités à créer de nouvelles activités comme l’épandage de lisier, l’élagage au lamier ou encore le fauchage. C’est un atout pour pérenniser l’entreprise », se satisfait Luc Grimoux.
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