Le 2 juillet, Alexandre Mortier, le président du Sedima, le syndicat des distributeurs de machines agricoles avait convié la presse spécialisée pour sa traditionnelle conférence de presse de fin de premier semestre. Selon l’enquête de conjoncture menée par l’organisation, entre le 3 et le 21 juin, 56 % de ses adhérents observent un recul de leurs prises de commandes de matériels neufs dépassant les 3 %. La tendance est particulièrement marquée dans le secteur vitivinicole et, dans une moindre mesure, dans les grandes cultures impactées par la baisse des cours des céréales. En revanche, d’autres catégories telles que les équipements d’élevage, les matériels de polyculture-élevage ainsi que les occasions font preuve d’une plus grande stabilité voire pour les pièces de magasin d’une tendance favorable. Ces dernières auraient vu leur chiffre d’affaires progresser de 7 à 8 % durant la période. Pour le second semestre, les distributeurs se gardent de déborder d’optimisme. Pour la plupart, ils entrevoient une baisse de leur chiffre d’affaires, tant en neuf qu’en occasion. Dans ce contexte de marché atone, les stocks de matériels trop généreusement regarnis après les pénuries de la période post-covid encombrent à présent les cours. Ils sont considérés trop importants en neufs par 74 % des distributeurs ayant participé à l’enquête et par 53 % d’entre eux en matériels d’occasion. Pour eux, l’état de la trésorerie est arrivé au sommet de leur préoccupation. En plus de se trouver immobilisée dans des stocks pléthoriques, elle doit supporter l’augmentation des taux d’intérêt.
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