Durant trois jours, la petite commune rurale de Golancourt, aux confins de l’Oise et de la Somme a connu une certaine d’animation. Plus de 2 000 visiteurs y ont convergé, répondant à l’invitation deux co-gérants de Ropa : Carolin Paintner, également fille du fondateur, et Eberhard Krayl, ainsi que de Julien Carrière, le gérant de Ropa France, pour fêter ensemble les 25 ans de l’établissement en France de ce constructeur de matériels d’arrachage pour betteraves et pommes de terre. Pour bien les accueillir sur le site du siège, les équipes de l’entreprise avaient bien fait les choses tant du point de vue de la restauration que des animations. Le public a ainsi pu assister à d’impressionnantes démonstrations de moto trial sur et de bucheronnage sportif. L’aventure de Ropa en France a démarré à l’orée des années 2000. Julien Carrière, alors étudiant dans l’enseignement agricole venait tout juste de découvrir les imposantes automotrices intégrales d’arrachage de betteraves que ce constructeur était alors seul à construire lors d’un stage dans son usine. À l’époque, le marché français encore dominé par les automotrices chargeuses, commençait juste à accueillir les premières intégrales à deux essieux. Si les performances des engins à trois essieux de Ropa pouvaient paraitre démesurées, elles ont été vite comprises par des producteurs arrachant eux-mêmes. Confrontés à des années difficiles, ils souhaitaient sous-traiter l’ensemble de leurs chantiers, y compris les opérations de débardage. Ils se montraient également très sensibles aux promesses de respects des sols et de réduction de la tare terre.
Une croissance continue
La Cuma à laquelle adhérait la ferme familiale de Julien Carrière allait devenir la première utilisatrice en France d’une intégrale Ropa Euro Tiger à 6 roues et trémie de 40 m3. Ses locaux devaient également servir de cadre au démarrage de leur représentation et de leur service après-vente en France. En fait, l’histoire de ces machines avait démarré en1972. L’agriculteur bavarois Hermann Painter, à peine âgé de 25, avait alors construit l’ancêtre de cette machine à partir d’un bâti arracheur français et de pièces mécaniques de poids lourds. Les toutes premières automotrices de série déclinées à partir de ce prototype ont été assemblées par le constructeur allemand Holmer. En 1985, Hermann Painter reprenait son indépendance et créait Ropa. En France, la filiale est vite montée en régime. Après les intégrales à trois essieux, Euro Tiger, sont arrivées les machine de déterrage Euro Maus rationnalisant la reprise au tas. En 2010, Ropa France comptait déjà une quinzaine de salariés. En 2014, une trentaine. En 2020, près de 70. Aujourd’hui, une centaine. L’un de ses ingrédients du succès de son démarrage a été la prise en charge de la partie commerciale par le regretté Jean-Marc Pouchain qui connaissait bien le monde de la betterave pour avoir exercé des responsabilités chez Matrot et chez Moreau. Après la betterave, Ropa France s’est ouvert à d’autres secteurs d’activité pour élargir sa clientèle d’entreprises agricoles mais aussi pour mieux lisser la charge de travail de ses équipes en dehors des périodes de récolte. Cela a commencé en 2008 avec les automoteurs de broyage de bois Albach. En 2012, le rachat par la maison mère des matériels WM-Kartoffeltechnik auprès du groupe Haller allait lui a apporté une nouvelle corde à son arc dans le secteur de l’arrachage de pommes de terre. L’assemblage de ces machines autrefois réalisées à Mönchengladbach, dans le nord de l’Allemagne, a alors été déménagé dans l’usine principale de Sittelsdorf. Aujourd’hui le gamme est connue pour ses arracheuses simple et double rangs trainées Keiler.

À lire aussi :