Contenu réservé aux abonnés

Essai utilitaire  Renault Alaskan, fruit de l’alliance

L’Alaskan se révèle confortable aussi bien dans les chemins de terre que sur le bitume.
L’Alaskan se révèle confortable aussi bien dans les chemins de terre que sur le bitume.
Pour lire l'intégralité de cet article,

Avec l’Alaskan, Renault élargit, depuis quelques mois, son offre de véhicules professionnels. Ce pick-up, s’il est inédit dans la gamme du constructeur français, repose sur la base du Navara de chez Nissan. Le Français profite ainsi du savoir-faire de son allié nippon pour proposer un véhicule bien équipé et confortable, en particulier grâce à sa suspension arrière multibras.

La gamme utilitaire de Renault compte de nombreux modèles, mais les possibilités de véhicules tout-terrain étaient jusqu’à présent peu nombreuses, sauf à passer par des préparateurs. Le constructeur français profite de son alliance avec Nissan pour combler ce manque avec le pick-up Renault Alaskan. Le 4 x 4 provient de la même usine espagnole que ses cousins le Navara et le Mercedes Classe X . Le nouveau venu reprend les mêmes caractéristiques que le modèle japonais. Les principales différences se révèlent être esthétiques afin d’intégrer l’Alaskan à l’offre du Français. Une fois n’est pas coutume, le modèle mis à notre disposition pour cet essai de pick-up, n’est pas le plus puissant et ne reçoit pas la dotation haut de gamme. Il dispose d’un moteur dCi développant 160 ch. Le quatre-cylindre de 2,3 L se révèle suffisant pour déplacer les 2 160 kg en ordre de marche du véhicule. Il se fait globalement assez discret autant à l’accélération qu’à vitesse stabilisée. En revanche, sa consommation s’établit, comme bon nombre de modèles concurrents, aux alentours de 10,5 L/100 km. Pour les conducteurs ayant besoins de plus de puissance, Renault commercialise l’Alaskan avec le même bloc mais développant 190 ch.

L’accès au 2,3 L dCi est aisé. Le filtre à air ainsi que les jauges de niveau se contrôlent facilement.

Avec le moteur le moins puissant, le pick-up bénéficie uniquement d’une boîte de vitesse manuelle à six rapports. Son utilisation étonne par la grande amplitude du levier lors du changement des vitesses. Cette caractéristique apparaît fatigante à la longue. Heureusement le quatre-cylindres dispose de suffisamment de couple à bas régime pour éviter de tricoter avec le levier de vitesses. La déclinaison la plus puissante profite, quant à elle, en option d’une transmission automatique à sept rapports. Lorsque le bitume disparaît au profit de conditions à l’adhérence plus précaire, l’Alaskan peut compter sur un sélecteur rotatif permettant d’activer la transmission intégrale. Le passage en quatre roues motrices s’opère en roulant. La position suivante assure l’enclenchement de la gamme courte. Sa sélection nécessite l’immobilisation du véhicule et l’appui sur le bouton, évitant toute erreur de manipulation. Pour les situations les plus délicates, le pick-up s’équipe de série d’un limiteur de vitesse en descente. Il reçoit en option un blocage de différentiel arrière, qui s’est avéré bien utile suite à un excès d’optimisme pendant l’essai.

Une dotation de série étoffée

Le tableau de bord a subi peu de modifications par rapport à celui du Navara. Il se révèle simple mais bien équipé avec tous les équipements actuels.

Pour se démarquer de son cousin de chez Nissan, l’Alaskan se décline uniquement en configuration double cabine. Cette caractéristique lui permet de recevoir le train arrière doté de la suspension multibras. Cette dernière apporte un comportement inhabituel sur un pick-up. Le véhicule se révèle confortable sur les routes bosselées. L’essieu arrière n’a pas la fâcheuse tendance à tressauter comme peuvent le faire les 4 x 4 concurrents équipés de lames de ressort. Le pick-up Renault se différencie également par sa riche dotation de série. Dès le premier des trois niveaux de finition, il accède à l’aide au démarrage en côte, au régulateur et limiteur de vitesse, au kit mains libres Bluetooth, aux phares automatiques, au système d’ouverture et de démarrage sans clé ainsi qu’à trois prises 12 V. Notre modèle d’essai, en finition intermédiaire Zen, ajoute la climatisation automatique et le GPS. Il était également équipé de l’option caméra 360°. Cette dernière affiche, sur l’écran du tableau de bord, une vue arrière du véhicule lors des manœuvres. Elle s’avère bien pratique surtout avec un pick-up de ce gabarit.

Jusqu’à 1 t de charge utile

Avec une charge utile de 1 t, l’Alaskan peut ravitailler un chantier de semis.

L’Alaskan dispose d’une charge utile de près de 1 000 kg sur toutes ses versions. Pour stabiliser le chargement dans la caisse arrière, Renault commercialise en option un système d’arrimage baptisé C-Channel. Il propose également un coffre de rangement verrouillable, dont le volume moyen permet tout de même de mettre ses outils à l’abri des regards. Le constructeur français a également eu une pensée pour les personnes de petits gabarits en installant un amortisseur de fin de course sur la porte de la caisse. Il n’est ainsi plus nécessaire de la retenir lors de l’ouverture. Avec sa dotation riche et ses prestations reconnues, le Renault Alaskan se pose comme une alternative française dans le domaine des pick-ups.

Sur la route, la suspension arrière multibras offre un comportement proche d’un véhicule de tourisme.

 

On a aimé

- Le sélecteur rotatif gérant le nombre de roues motrices et la gamme courte.

- Le confort apporté par la suspension arrière à multibras.

- La riche dotation de série.

On a moins aimé

- Les rangements peu nombreux.

- La grande amplitude du levier de vitesse fatigante à la longue.

- L’absence de châssis avec une cabine simple ou approfondie.

Réagir à cet article

description abonnement 1 euros
La newsletter Essais
Chaque mois, découvrez les derniers essais de la rédaction avec des retours clés sur leur utilisation

Les dernières annonces de matériel agricole d'occasion

description abonnement 1 euros