Leur puissance, leur couple, leur consommation
La chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine a passé les trois tracteurs New Holland T6.180 au banc de diagnostic moteur. Les courbes de performance des moteurs se dessinent, d’abord sans surpuissance, puis avec l’activation du boost. Les trois tracteurs partagent le même moteur, un six-cylindres Fiat Powertrain Technologie NEF de 6,7 L. Ils sont commercialisés pour une puissance maximale de 158 ch ECE R120, voire de 175 ch lors de l’activation de la surpuissance. Tous les trois sont neufs et affichent moins de dix heures de fonctionnement au compteur.
Sans surpuissance
La puissance maximale, de 145,9 ch OCDE, est atteinte au régime de 1 798 tr.min-1 sur le T6.180 doté de la transmission Dynamic Command (DC), contre 138,2 ch à 1 897 tr.min-1 pour le modèle équipé de l’Auto Command (AC). Le tracteur pourvu de l’Electro Command (EC) développe, pour sa part, 136,7 ch à 1 920 tr.min-1. L’écart de puissance entre les tracteurs peut ainsi atteindre 8,8 ch. Si le résultat est correct pour le plus puissant, l’écart, de plus de 12 %, se révèle important pour les déclinaisons EC et AC. Il peut s’expliquer par le faible nombre d’heures de fonctionnement des tracteurs. Les six-cylindres FPT affichent une plage de puissance pouvant être considérée comme constante de 1 600 à 2 000 tr.min-1. Dans cet intervalle, les trois tracteurs disposent toujours d’au moins 127 ch, selon les mesures. Cet avantage devrait les aider pour les travaux de traction. Le couple maximal, quant à lui, est atteint pour les trois moteurs à 1 500 tr.min-1. Il développe 61 daN.m sur le Dynamic Command, 58 daN.m sur l’Auto Command et 56 daN.m sur l’Electro Command. La plage de couple constant se situe entre 1 350 et 1 700 tr.min-1 sur les trois versions. La consommation spécifique la plus basse est atteinte à 1 600 tr.min-1 pour le T6 DC avec 218 g.kW-1.h-1. Pour le T6 AC, cette valeur atteint 222 g.kW-1.h-1 à 1 500 tr.min-1. Enfin, la transmission Electro Command se situe à 224 g.kW-1.h-1 à 1 700 tr.min-1. Les données de consommation spécifique se révèlent intéressantes pour la catégorie. À ces régimes moteurs, le rendement respectif de chaque bloc est de 39,4 % pour le DC, 38,7 % pour l’AC et 38,3 % pour l’EC. La plage d’utilisation recommandée pour ces trois T6.180, sans la surpuissance, se situe entre 1 350 et 1 900 tr.min-1. Cette dernière valeur correspond en effet au régime de 1 000 tr.min-1 à la prise de force. L’utilisateur n’aura donc aucun intérêt à aller au-delà.
Avec surpuissance
L’activation de la surpuissance lors du passage au banc moteur fait gagner entre 18,2 et 29 ch selon les modèles. Le T6.180 Electro Command affiche la plus belle progression avec une puissance maximale culminant à 165,7 ch à 1 900 tr.min-1. La version Dynamic Command atteint 164,1 ch à 1 800 tr.min-1. Enfin, le T6.180 à variation continue développe 156,9 ch à 1 800 tr.min-1. Malgré leurs spécifications et origine communes sur le papier, les trois moteurs FPT présentent des pics de puissance positionnés à des régimes différents. Les écarts avec la puissance annoncée par le constructeur s’avèrent corrects pour les T6 DC et EC. En revanche, la déclinaison dotée de la variation continue manque à nouveau de puissance. Dans le même intervalle de puissance – tant constante que sans surpuissance –, soit 1 600 à 2 000 tr.min-1, les tracteurs développent toujours plus de 150 ch. La plage de couple constant reste, elle aussi, identique avec ou sans le boost, et se maintient entre 1 350 et 1 700 tr.min-1. La valeur maximale de couple augmente pour se situer aux environs de 70 daN.m, quelle que soit la transmission. La consommation spécifique la plus faible pour les trois tracteurs est mesurée à 1 700 tr.min-1. À ce régime, les T6.180 Dynamic Command et Electro Command consomment 222 g.kW-1.h-1, tandis que l’Auto Command nécessite 223 g.kW-1.h-1. À l'instar des recommandations émises en l’absence de surpuissance, il est conseillé d’utiliser les différents T6.180 en dessous de 1 900 tr.min-1.
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