Le versoir, pièce névralgique du corps
Pour bien choisir sa charrue d’occasion, il est primordial de commencer par observer l’état des pièces d’usure . Versoirs, pointes, contre-seps, rasettes… l’addition pourrait s’avérer salée si ces éléments doivent être changés dès l’achat. En effet, selon Fabien Journe, responsable occasion chez le concessionnaire Agri Santerre, l’hiver dernier, le prix avoisinait les 400 € par corps , pour des pièces adaptables. Inspectez donc attentivement ces éléments pour évaluer approximativement les frais à venir. À titre indicatif, le versoir est logiquement le plus onéreux : comptez environ 200 € par pièce pour conserver une qualité proche des originaux. Les socs, contre-seps et rasettes restent, quant à eux, à une cinquantaine d’euros l’unité. Enfin, les pointes ne coûtent qu’une dizaine d’euros. Pour vérifier l’état du versoir, observez son épaisseur à l’endroit où il évacue la terre. Cette épaisseur approche les 5-6 mm sur une pièce neuve. Si elle est aussi fine qu’une feuille de papier, son remplacement est imminent, voire urgent. Vérifiez le support du soc et du contre-sep : si ces derniers n’ont pas été changés à temps, il peut avoir été usé au point de nécessiter son remplacement. Cette observation est aussi un bon témoin de l’entretien et du suivi réalisés sur la charrue. Même si ce point semble évident, il est important de contrôler que tous les éléments sont bien présents , à l'image des rasettes et des boulons. Enfin, ne négligez pas le potentiel stock de pièces d’usure qu'a pu constituer le précédent propriétaire, c’est toujours cela de gagné. La vérification de l’état des pièces d’usure est primordiale pour évaluer les frais à prévoir. (© J.M.) Contrôlez l’épaisseur du versoir afin de déterminer si son remplacement est imminent ou non. (© J.M.) L’état du support est un moyen de vérifier si le changement des pièces d’usure a été fait en temps et en heure. (© J.M.) Un age robuste, mais pas sans faille
La conception robuste des charrues Grégoire Besson permet de profiter d’occasions saines. Les modèles RWB9 (de 5 à 7 corps) disposent notamment d’un bâti de 180 x 180 mm . Vérifiez toutefois que le châssis n'est ni tordu, ni fendu à la suite d’un choc. Un coup d’œil sur l’alignement des corps peut être un bon moyen de repérer un éventuel défaut, particulièrement sur les modèles de gros gabarit soumis à de fortes contraintes. La majorité des modèles de charrues disponibles en occasion offre la possibilité de modifier la largeur de travail. Observez la tringlerie du système de largeur variable , qui doit être exempte de jeu. Le bon graissage de ces éléments est également un signe d’usage soigné de la part du précédent propriétaire. Les charrues portées Grégoire Besson sont proposées avec des sécurités par boulons à double cisaillement , offrant une résistance de 90 ou 130 kg, ou avec des sécurités non-stop hydrauliques à boule d’azote . Pour cette dernière, assurez-vous que tous les éléments sont présents et que le circuit oléopneumatique est étanche. La présence d’huile ou de poussières collées devra vous alerter. Sur les gros gabarits de charrue, inspectez visuellement l’alignement des corps, au-dessus de ces derniers. (© J.M.) Assurez-vous de l’absence de jeu au niveau de la tringlerie du système de largeur variable. (© J.M.) La RWB9 est dotée de sécurités non-stop mécaniques ou hydrauliques, selon la configuration. (© J.M.) Grégoire Besson RWB9
(© J.M.) Année : 2013 Nombre de corps : 6 Type de sécurité : non-stop hydraulique Prix : 20 000 € HTGrégoire Besson RCW47
(© Werschuren) Année : 2012 Nombre de corps : 6 Type de sécurité : non-stop hydraulique Prix : 19 800 € HTAvis d’expert
Fabien Journe, responsable occasion chez Agri Santerre
« Les charrues Grégoire Besson bénéficient d’une conception robuste , ce qui en fait des occasions de choix. La dénomination a changé en devenant “Rover 80” , mais la base reste relativement similaire. Le premier point à vérifier sur ce type d’outil est l’état des pièces d’usure , car cela représente rapidement un budget en cas de renouvellement. Sur le marché, 90 % des machines vendues sont en largeur variable. Il est alors important de vérifier qu’il n’existe pas de jeu au niveau de la tringlerie de ces systèmes . Sur les grosses charrues portées, la tête d’attelage est soumise à d'importantes contraintes, il faut alors être vigilant à l’état de ses roulements. Dans l’ensemble, c’est une machine qui peut rester propre, même avec beaucoup d’hectares à son actif, dès l’instant qu’elle a été correctement entretenue et rangée à l'abri. » (© J.M.)