Usine Grégoire  Un site rénovée pour produire 400 machines à vendanger par an

Les travaux sur le site de production de Grégoire, près de Cognac (16), sont désormais terminés. L'usine est en mesure de produire 400 vendangeuses ou enjambeurs par an.
Les travaux sur le site de production de Grégoire, près de Cognac (16), sont désormais terminés. L'usine est en mesure de produire 400 vendangeuses ou enjambeurs par an. (©D.L.)

Le constructeur de machines à vendanger Grégoire a réorganisé et modernisé son site de production situé à proximité de Cognac, dans la Charente. Avec les récolteuses d’olives et les enjambeurs, l’usine pourra produire jusqu’à 400 matériels automoteurs par an.

Châteaubernard, 23 novembre 2023. C’est l’effervescence devant les locaux charentais de l’entreprise Grégoire. Le constructeur reçoit clients, fournisseurs et distributeurs pour leur présenter son nouveau site rénové.

« Ces travaux, qui ont duré plusieurs années, s’inscrivent dans un processus de transformation plus large, comme le rappelait David Causse, président de Grégoire. Ils ont permis la création d’un show-room et une modernisation de l’usine, tout en maintenant sa capacité de production. Réalisé par étapes, le chantier a subi plusieurs contrariétés : confinements dus au Covid, crise des matériaux, guerre en Ukraine… ainsi qu’un violent incendie au cœur des bâtiments en mars 2022. Mais nous n’avons jamais baissé les bras. Les salariés de l’entreprise se sont mobilisés, tout comme l’ensemble de nos partenaires : fournisseurs, concessionnaires et collectivités locales. »
Dans l’usine, la nouvelle organisation offre plus de flexibilité pour s’adapter à toutes les demandes de la clientèle. (© D.L.)

Flexibilité à toute épreuve

Aujourd’hui, les 17 000 m2 de l’usine ont nettement évolué afin d’offrir une réelle flexibilité. Certaines parties du bâtiment ont été rehaussées. La principale chaîne de production peut désormais accueillir, en alternance, tous les modèles de machines figurant au catalogue : vendangeuses automotrices ou traînées, récolteuses d’olives, tracteurs enjambeurs ou pulvérisateurs. Le constructeur a fait le choix, depuis plusieurs années déjà, de sous-traiter toute la partie chaudronnerie et mécano-soudure à des fournisseurs basés, en grande majorité, dans le tissu industriel local. Le châssis principal comme tous les autres éléments (cabine, tête de récolte, etc.) arrivent au magasin à l’état brut. Tout est contrôlé et mesuré avant de passer en cabine de peinture.

Toute la partie mécano-soudure est sous-traitée à des partenaires locaux. Les pièces arrivent dans l’usine pour être préparées et peintes aux couleurs de la marque. (© D.L.)

Grégoire possède aussi son propre atelier de passivation pour finaliser la préparation de tous les composants en inox. Chaque pièce est ensuite envoyée au montage. L’usine décline une organisation en « peigne », avec un axe principal alimenté par des chaînes secondaires où sont assemblées les différentes parties de la machine. La souplesse du dispositif permet d’organiser et de fluidifier la production en fonction de la demande. Grâce à la réorganisation du site, Grégoire dispose désormais d’un show-room de 1 000 m2 adossé à des salles de formation pour les vendeurs et les techniciens.

La principale chaîne de production est alimentée par des lignes secondaires où sont assemblés les éléments majeurs de la machine. (© D.L.)

Ce nouvel espace porte les noms d’Edmond et James Grégoire. Le premier a fondé l’entreprise après la guerre ; le second, son fils, a poursuivi le développement de la société pour en faire l'un des leaders mondiaux dans le domaine des machines à vendanger. La société est intégrée à 100 % depuis 2011 dans le groupe Same Deutz-Fahr, mais les dirigeants ont tenu, par cette action symbolique, à rappeler que la marque Grégoire conserve toujours son identité et son indépendance.

Peu courant dans le vignoble français, le bras de déchargement de cette machine à vendanger permet au chauffeur de vider sa récolte en cours de rang. (© D.L.)

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