Les chiffres du marché français dévoilés par l’Axema, le syndicat des constructeurs et importateurs de matériels agricoles, se présentent en en nettes baisses par rapport à ceux des années précédentes. Selon les données publiées dans son rapport économique 2025, après une période exceptionnelle, de 2021 à 2023, qui avait bien regarni en matériels neufs les cours des fermes et fait déborder les stocks des distributeurs, les récoltes désastreuses en céréales de 2024 ainsi que les difficultés de la viticulture ont découragé les investissements. Les ventes d’agroéquipements se sont dégradées, au fur et à mesure que l’année se déroulait : - 4 % au premier trimestre, - 14 % au deuxième, - 16 % au troisième et – 21 % au quatrième. Au bilan, le chiffre d’affaires, dans le périmètre apparent tels qu’il est comptabilisé par l’organisation professionnelle depuis près de soixante dix ans, a reculé de 13,8 % pour atteindre 8,03 milliards d’euros. Dans un périmètre plus large, incluant, par exemple des matériels de manutention et des serres, le montant atteint 9,6 milliards d’euros et recule de 8,8 %. Les tracteurs (-18 %), les matériels de travail du sol de semis et de fertilisation (- 18 %), ceux pour la viticulture (-17 %) et les moissonneuses-batteuses (-16 %) font partie des catégories de machine à avoir le plus pâti des difficultés du moment. En revanche, d’autres pour l’élevage, les espaces verts, les serres ainsi que la conservation et le conditionnement des produits ont connu des évolutions positives. 2025 ne devrait pas assister au réveil du marché. Le très faible niveau de prises de commandes enregistré au quatrième trimestre 2024 et au premier trimestre 2025 laisse encore entrevoir un recul des ventes allant de -15 % à – 20 %. Toutefois, les constructeurs ont assisté durant le mois de décembre 2024 à un atterrissage de la chute des prises de commandes au et un redémarrage à la hausse. Ils notent également un assainissement des stocks dans les circuits de distribution ainsi que des prix de matériels agricoles stabilisés après l’inflation subie entre 2021 er 2023. L’hypothèse de récoltes correctes et de meilleurs prix de vente des produits agricoles, pourrait éventuellement stimuler le marché à l’horizon 2026.
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